Une plume…un équilibre…
Une plume…un équilibre…
Enfin ! Depuis le temps que je cherchais un magazine dédié au Tai ji / Qi gong et aux arts martiaux chinois !
TaiChiMag n°01 vient de sortir sous la forme d’un trimestriel traitant du Tai Ji Quan, du Qi Gong et des arts internes chinois.
C’est passionnant, notamment celui concernant les maîtres Taoistes du Mont Wudang :
Merci Mr Pierre-Yves Bénoliel !!!
Le Taichi Chuan doit être appris lentement, un mouvement à chaque fois. Après un certain temps, l’apprentissage sera plus facile. Parfois, un élève se sent bon au début. Puis après quelques mois, il peut avoir avoir l’impression de ne plus s’améliorer, et commencer à perdre patience. Ayez conscience que c’est aussi un signe de progrès. Soyez patient et travaillez sans y penser. Les débutants passent par de nombreuses étapes, laissez chaque étape être une expérience d’apprentissage… Les débutants ne doivent pas s’inquiéter des douleurs. Elles sont normales. Se relaxer diminuera les douleurs et une pratique régulière donnera légèreté et rapidité. Finalement, l’esprit augmentera et le Qi infiltrera le corps. N’abandonnez pas…Avant d’apprendre le TaiChi, les méridiens sont bloqués, les ligaments sont tendus et courts, tandis que l’énergie est bloquée dans les épaules. Avec la pratique, la circulation augmentera dans les méridiens et les tendons se relâcheront et s’étireront. L’énergie bougera des épaules vers les bras, puis des bras vers les poignets, vers les paumes et les doigts…Le Taichi peut éviter les maladies. Avec une pratique régulière, quelque soit l’âge, chacun peut avoir une bonne santé. Avec une pratique assidue, les problèmes d’insomnies, d’hypertension, de maux d’estomac , de respiration, de maux de rein et d’anémie disparaîtront. Même les déformations de la colonne vertébrale, peuvent être corrigés par le TaiChi. Le Taichi est une nourriture pour le corps. Les humains sont des êtres en mouvements, et les mouvements sont essentiels pour notre santé et notre bien-être. Le TaiChi est le mouvement parfait, c’est un exercice qui suit les principes de la nature et utilise les lois de la physiologie.
Le Taichi peut être pratiqué pendant la marche, debout ou couché. Utilisez toujours les principes du Taichi et travailler le Taichi dans chaque situation. Par exemple, essayez d’attraper une tasse ou un verre avec beaucoup d’énergie et avec très peu. Soyez attentif quand vous marchez. Vos pas sont-ils lourds ou légers ? Comparez être debout avec les genoux verrouillés et puis pliés avec les hanches relaxées ou sur un pied par rapport à sur deux pieds. Ce sont toutes d’excellentes expériences d’apprentissage.
La plupart des gens voit le TaiChi comme un exercice et néglige son coté martial. Le TaiChi est une excellente forme d’exercices mais chaque posture est basée sur une application. Apprenez chaque posture correctement et pratiquez les, basées sur chaque application, pour atteindre une plus grande compréhension…
En tant qu’artiste martial, soyez toujours aimable et honnête. Les étudiants doivent respecter leurs maîtres et se dédier à leur art. Appréciez l’enseignement de votre maître. Préservez-le et transmettez-le. C’est la façon chinoise traditionnelle. Comprenez cela pour apprendre le vrai Gongfu, parce que c’est la nature de l’univers.
Extraits du Livre Rouge de GMaster Tung Ying Jié ( 1897-1961 ).
Entraînement prévu sous la houlette de Bruno !
La Terre par Maître Shaobin
La légende du Colibri
Cette légende amérindienne a été racontée par Pierre Rabhi :
“Un jour, dit la légende, il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu.
Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! »
Et le colibri lui répondit :« Je le sais, mais je fais ma part. »
Le roi Xuan de Zhou désirait avoir un coq de combat très fort. Il demanda à l’un de ses instructeurs, J Shengzi, de l’entraîner. Au début, celui-ci lui enseigna la technique du combat proprement dite.
Au bout de 10 jours, le roi Xuan demanda :
– Peut-on organiser un combat avec ce coq ?
– Non, non, répondit l’instructeur. Il est fort, mais cette force est vide, il est excité et sa puissance est éphémère. Il est intrépide et cherche le combat sans réfléchir. Il faut encore que je le prépare.
Dix jours plus tard, le roi demanda à l’instructeur :
– Alors, maintenant, peut-on organiser ce combat ?
– Non, non, pas encore. Il est passionné, il veut toujours la querelle. Quand il entend la voix d’un autre coq, même d’un village voisin, il se met en colère. Il est haletant et combat dans le vide.
Après dix nouvelles journées d’entraînement, le roi Xuan demanda de nouveau à son instructeur Ji Shengzi :
– A présent, est-il possible d’utiliser ce coq pour le faire combattre ?
L’homme répondit :
– Maintenant il ne se passionne plus, quand il entend ou voit un autre coq, il reste calme et immobile. Sa posture est juste, sa puissance maîtrisée. Il ne se met plus en colère. L’énergie et la force ne se manifestent pas à l’extérieur.